-
Luxe au pied !
Christian Louboutin, une boutique à Paris, une autre à New York, cet ancien élève de Roger Vivier a su en 1992, sans laide de personne, séduire les plus grandes stars mondiales. Son histoire commence quand tout jeune, il tombe en arrêt devant un panneau représentant un talon aiguille barré, cela signifiait quil était interdit de pénétrer dans le bâtiment avec ce genre de souliers de peur dérafler les parquets.
Dès lors, cette image ne le quittera plus, la prise de conscience que ce genre dobjet existait allait changer sa vie. Il ne cesse de gribouiller ses cahiers d'écoliers de croquis de chaussures. Plus tard, il fréquente les cabarets et découvre alors que le corps nu ne lest pas vraiment habillé descarpins.
Il saisit lessence du talon aiguille, ce pouvoir quasi surnaturel quil a de sublimer la femme. Il pense que ces music-halls seront intéressés par ses croquis, mais ces derniers nont pas les fonds nécessaires.
" À part les plumes, les danseuses ne portaient guère que des chaussures. Et le soulier m'intéresse avec le corps nu. Le photographe Helmut Newton a senti cet univers : il n'a jamais fait un nu avec une chaussure plate. En attendant, j'ai fait la tournée des music-halls avec des dessins de sandales. On m'a dit : il n'y a pas d'argent, mon chou... "
Cest à ce moment que le jeune homme se rend compte quil doit avoir une formation solide, et quil doit apprendre au contact de professionnels. Sen suivent des années passées chez Chanel, Jourdan et Yves St Laurent, où il apprendra toutes les ficelles du métier. Pour finir chez Roger Vivier, chez qui il restera jusquen 1991, date où il décide de senvoler et de créer sa propre boutique.
Louboutin est un rêveur qui retranscrit sans aucune censure ses rêves les plus fous dans les chaussures. Il aime que les femmes voient dans ses souliers des objets à part entière. Que sa boutique soit tel un colombier qui abrite la plus chatoyante des volières. Plumes, feuilles dor et peau danguilles font partie de ses matériaux préférés.
Un rien linspire : le bleu profond dun lapis-lazuli, le soulier dune statue de Louis XV, les écorces dun séquoia feront les escarpins de demain. Il innove, crée des semelles à inclusion, orne ses fines créations de grosses boucles, ses modèles sont alors copiés dans le monde entier
Car les femmes aiment Louboutin, elles aiment se sentir habillées en enfilant une paire de Louboutin, que ce soit avec un jean ou une rrobe de soiré, elles se sentent parfaites, irrésistibles. Dailleurs, elles nhésitent pas à venir papoter dans la boutique parisienne et à commenter les dernières venues Comme dun boudoir du siècle passé, elles y trouvent le charme du luxe et lexquise impression que le temps sest arrêté
Son souci de perfection le pousse à faire fabriquer ses modèles en Italie, auprès des artisans les plus renommés. Mais avec les années et les collections qui passent, Christian Louboutin aspire à une certaine épuration. Il synthétise ses modèles, pense plus à la ligne quau détail, ce qui lamène à décider que désormais toutes ses semelles seraient rouges.
Il brise avec brio le diktat monotone des semelles noires ou grises et trouve ainsi sa signature. Il collabore avec les plus grands, de J-P Gaultier à Victor and Rolf, en passant par Lanvin. Lapogée est en 2002, quand YSL lui demande de chausser toutes les mannequins de son dernier défilé. Cest la première fois que le grand couturier associe son nom à un autre créateur. Cest un succès.
Ses boutiques souvrent aux quatre coins du monde, ses clientes sont Catherine Deneuve, Cameron Diaz ou Caroline De Monaco et moi et vous ?
Extrait de http://www.tendances-de-mode.com/2007/04/02/123-christian-louboutin-et-les-semelles-rouges
-
Commentaires